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par le Centre de métallurgie du Québec (CMQ)

Dans cette collaboration spéciale avec le CQRDA, le Centre de métallurgie du Québec (CMQ) souhaite honorer la contribution d’un collègue qui l’a vu naître et grandir, M. Franco Chiesa, Ph. D., qui a grandement collaboré au succès et à la notoriété depuis les tous débuts du CMQ, tant en fonderie qu’en moulage. M. Chiesa a vécu plus d’un déménagement, en plus d’avoir formé la relève sous plus d’un aspect. Il a guidé et réalisé bien des projets de recherche où il trouvait des solutions pour les bénéfices de ses clients manufacturiers et de ses partenaires de recherche.

Secteur prédestiné du chercheur, la transformation de l’aluminium demeure un important domaine à explorer, avec ce métal recyclable à l’infini. Ayant plusieurs articles scientifiques à son actif, il a obtenu des reconnaissances de ses pairs à maintes reprises, tant au Québec, au Canada qu’à l’international.

M. Chiesa recevant son prix de Steve Sikorski, directeur de la division aluminium.

En 2014, M. Chiesa a reçu le Prix du mérite scientifique Hall-Héroult lors du 118e congrès Metalcasting organisé par l’American Foundry Society (AFS). Ce prix est remis en hommage aux pionniers de la technologie de l’extraction de l’aluminium de la bauxite à l’aide de cuve électrique, Charles Martin Hall et Paul Héroult. Il met en valeur les efforts scientifiques qui contribuent à améliorer la position de l’industrie de la fonderie de l’aluminium. L’AFS compte plus de 900 membres corporatifs répartis dans de nombreux pays.

Qualité et envergure de la production scientifique

Depuis 1993, M. Chiesa a 45 publications dans des revues avec comité de lecture, 32 parutions dans des revues de fonderie à grande diffusion ainsi que 42 dans des comptes-rendus de conférences canadiennes, américaines et européennes, totalisant 119 publications à son actif.

En 2012, le professeur Franco Chiesa devient le titulaire de Chaire collégiale de recherche industrielle (CRSNG) dans les collèges sur la transformation de l’aluminium. Au cours de sa carrière, il a établi des partenariats avec la multinationale Rio Tinto Alcan (RTA), ainsi qu’avec huit petites et moyennes entreprises québécoises, dont plusieurs situées en région de la Mauricie. Son complice de longue date, David Levasseur, est responsable des projets et poursuit le développement de l’axe de recherche maintenant nommé Fonderie et développement d’alliages. La Chaire a pris fin au printemps dernier, toutefois les résultats et les retombées permettent de propulser d’autres projets vers l’avant. La plupart des PME n’ont ni les ressources scientifiques ni les équipements pour mener des recherches d’une telle envergure (réf. Collège et instituts Canada). L’apport de Franco Chiesa prend alors toute une importance.

À son arc, M. Chiesa est l’un des membres fondateurs du Regroupement pour la Recherche sur l’aluminium (REGAL) et demeure actif à ce jour. Ce regroupement stratégique de 6 universités québécoises effectue de la recherche de la production primaire jusqu’à la transformation, en passant par la conception. Grâce à l’excellente réputation de M. Chiesa, le Cégep de Trois-Rivières est le seul collège membre du regroupement.

Maintenant septuagénaire, il offre encore au CMQ une contribution significative. Que se soit en service-conseil pour les entreprises ou les chercheurs du secteur aluminium, il est toujours grandement impliqué dans les activités sociales du CMQ, telles que l’intégration et l’accueil de nouveaux collègues ou stagiaires au sein du Centre.

Devant cette implication significative et constante au fil du temps, l’équipe du CMQ a demandé que la grande salle de réunion située à l’étage, au CMQ, soit nommée « Amphithéâtre Franco Chiesa ». La décision favorable du comité de toponymie du Cégep de Trois-Rivières a été entérinée par le conseil d’administration le 14 novembre dernier. C’est tout à fait mérité! Félicitations Franco!

Le CMQ : Une équipe qui s’adapte aux besoins de son écosystème !

Depuis 1985, le CMQ continue de se doter d’une équipe chevronnée réunissant chercheurs, ingénieurs,  technologues, opérateurs d’équipements et formateurs. Le Centre offre une expertise sans égale sur les matériaux métalliques et les procédés métallurgiques aux bénéfices des entreprises manufacturières du Québec, du Canada et dans des collaborations de recherche à l’international.

Nourris par les échanges avec leurs partenaires et collaborateurs, les experts orientent les mandats et leurs interventions sur les besoins de l’industrie tels que : contribution à des solutions concrètes, optimisation de procédés de fabrication et de transformation, amélioration continue des produits. Chef de file en recherche appliquée et développement, le Centre vise à soutenir la compétitivité de l’industrie métallurgique et de transformation métallique par la recherche et le développement technologique dans une approche collaborative de partenaires privés et publics tout en supportant l’enseignement technique au collégial et le transfert de connaissances en entreprise.

L’idée que les gens de l’industrie puissent mieux saisir cette démarche collaborative en recherche appliquée, et le type de retombées au sein de leur entreprise, pousse le CMQ à revoir ses outils de promotion et de diffusion. Ci-contre, une image… qui vaut milles mots! Il suffit d’exprimer un défi lié à un métal, en l’occurrence l’aluminium, et le Centre de métallurgie du Québec aura fort probablement des pistes de solutions et/ou des références pour y répondre.

Approche responsable vers le développement durable et la transition énergétique

Avec une préoccupation pour le développement durable et l’optimisation de procédés, le CMQ favorise les projets ayant comme objectif une réduction de l’utilisation de matières premières, une diminution de rejets ou une augmentation de la durée de vie d’un produit qui ont un impact significatif au sein des entreprises. De plus, que ce soit dans l’utilisation de l’aluminium pour l’allègement de pièces ou composantes, le développement de nouveaux alliages, la sélection de matériaux, l’optimisation de stockage ou la détection de la fragilisation des métaux, les experts du CMQ souhaitent faire une différence dans les diverses applications industrielles.

La notion de transition énergétique stimule davantage la créativité dans les solutions. Notamment, la contribution à la sécurité, la durabilité et l’intégrité des métaux destinés à des applications industrielles liées à l’hydrogène (pièces, équipements, procédés, etc.) ou destinés aux infrastructures de production, de stockage et de distribution de l’hydrogène revêt de plus en plus d’intérêt chez nos collaborateurs et nos clients. À cela, le Centre intègre une expertise approfondie dans les avancées technologiques liées aux caractéristiques souhaitables des métaux présents dans les batteries. Niché au cœur de la Vallée de la Transition énergétique (VTE), l’emplacement stratégique du CMQ le positionne au centre des enjeux de l’avenir énergétique.

Également, l’utilisation de différentes méthodes en essais non destructifs (END) permettent d’évaluer l’intégrité des matériaux, de prévenir la défaillance en service et d’assurer un environnement fiable et sécuritaire pour les employés œuvrant dans les secteurs industriel et aéronautique tout en appuyant la recherche et le développement pour s’adapter.

De nouvelles infrastructures de recherche dédiées à l’aluminium, disponibles en 2024

Du côté de la hausse marquée des activités, l’agrandissement du bâtiment, incluant celui du laboratoire de corrosion, de même que l’acquisition d’une cellule de moulage semi‑solide (rhéomoulage) et d’un laminoir de prototypage destinés aux projets de clients industriels seront complétés dans les prochains mois. Cette usine pilote au service des producteurs et des transformateurs d’aluminium suscite déjà un grand intérêt de collaborateurs privés et le CMQ est confiant que bien d’autres sont à venir. De belles opportunités peuvent enfin être envisageables pour une plus grande 2e et 3e transformation de l’aluminium chez nous.

Une reconnaissance pancanadienne

Rattaché au Cégep de Trois-Rivières depuis 1985, le CMQ est l’un des 59 centres collégiaux de transfert technologique (CCTT) au Québec. Les experts impliqués ainsi que leurs réseaux de collaborateurs mettent à contribution près de 225 entreprises manufacturières par année, dont une clientèle composée à 64 % de PME. Le Centre ne peut passer sous silence le travail de toute son équipe qui a été récompensé à quelques reprises.

Étant alors devenu admissible à déposer leur candidature à Prix Excellence Canada, en juin dernier, deux représentants de l’équipe du CMQ se sont rendus récemment, le 17 novembre dernier, à Toronto. Délégués pour représenter toute l’équipe du Centre de métallurgie du Québec, Nicolas Giguère et Geoffroy Rouget ont reçu la distinction de Prix Excellence Canada – Argent, dans la Catégorie – Excellence, Innovation et mieux-être.

Quelques intrapreneurs au sein du CMQ!

Dans la réalité de CCTT, le financement gouvernemental de base accordé au Centre représente seulement 6 à 7 % de nos revenus.  Au fil du temps, le profil de compétences de nos directeurs, nos leaders d’axes de recherche appliquée, nos groupes d’expertises et de certains chargés de projets est celui d’un intrapreneur, ou s’apparente à celui-ci. Nous employons ce terme pour mettre en valeur les efforts de développement des affaires réalisés par plusieurs d’entre nous afin d’assurer la pérennité de nos activités.

Le CMQ doit avoir des partenaires privés dans ses projets de recherche. Le chargé de projets coordonne les interactions entre plus d’un intervenant pour faire un succès de cette démarche collaborative. Outre les collègues à l’interne et les collaborateurs de recherche, lorsque requis, cela inclut parfois un partenaire du client, un fournisseur et/ou un collaborateur de l’entreprise. La veille technologique et les outils de promotion, de plus en plus ciblés, ont permis à cette agilité développée de réaliser au Centre plus d’une phase de croissance en cohérence avec les besoins de l’industrie. Ainsi, notre équipe se joint aux acteurs d’innovation pour offrir des avancées technologiques à l’industrie.