par le Centre de métallurgie du Québec (CMQ)
L’industrie de la métallurgie et celle de la transformation métallique évoluent à grande vitesse. Face aux défis de sensibiliser une future relève de la main-d’œuvre, à ceux reliés au financement de projet RD ainsi qu’aux avancées technologiques parfois intégrables dans les activités de fabrication et parfois non, le Centre de métallurgie du Québec (CMQ) adapte l’orientation de ses axes de recherche et compétences. Son but est de mettre ses talents, ses infrastructures de recherche et l’expertise de ses collaborateurs au service des projets de partenaires privés, afin de contribuer à hausser leur compétitivité.
Les axes de recherche mis de l’avant pour 2023 – 2028 sont maintenant au nombre de quatre, nommés dans l’encadré ci-contre. Certains axes auparavant identifiés et n’apparaissant pas ici sont maintenant regroupés avec un axe où l’appartenance se fait naturellement, et les autres ont joint l’un des Groupes d’expertises ainsi que les services spécialisés.
Les activités de recherche ont constamment recours à des technologies avancées. Cela est possible grâce à notre équipe très diversifiée dans ses profils de compétences, chercheurs, ingénieurs, chargés de projets et technologues, que par la variété des équipements, œuvrant et opérant tous sous un même toit. Bon nombre des équipements de haute technologie sont uniques au Canada, voire en Amérique du Nord.
Le volet du développement durable n’est pas en reste dans les préoccupations des chercheurs, ingénieurs et chargés de projet du Centre. En amont des projets, la modélisation et les simulations permettent de franchir plus rapidement certaines étapes vers un prototype ou un produit souhaité tout en sauvant du temps et des matériaux, offrant alors un début de commercialisation souvent plus tôt que prévu. Que ce soit par l’amélioration de procédés utilisant moins de matières premières, ou encore par une meilleure protection des métaux leur permettant une durée de vie plus grande, au lieu de remplacement fréquent ou prématuré, il y a beaucoup à faire. Il faut davantage penser le procédé ou le produit en ayant déjà cette préoccupation au point de départ. Ci-contre, l’image de la modélisation et d’une simulation lors d’une coulée de métal dans une valve conçue par l’entreprise Fluoroseal.
Et que peut faire l’intelligence artificielle (IA) dans notre industrie? Par une prédiction de la composition chimique ou des propriétés mécaniques d’un alliage, par l’analyse des données des paramètres de production, par exemple, il y a une économie d’argent et de temps possible, sans oublier l’optimisation des matériaux et de l’énergie utilisée à produire des pièces.
Groupe d’expertises – Les essais non destructifs (END)
Pour leur part, les END permettent par différentes méthodes d’évaluer l’intégrité des matériaux, de prévenir la défaillance en service et d’assurer un environnement fiable et sécuritaire dans les secteurs industriel et aéronautique tout en appuyant la recherche et le développement pour s’adapter à l’évolution constante des techniques et aux objectifs de réduction de coûts. L’intégrité des matériaux et la prévention de défaillance en service c’est aussi la fiabilité de l’équipement et la sécurité des travailleurs.

À bord du navire, le NCSM Goose Bay, le Défi « Détection de la corrosion » a été relevé, dans le cadre du programme IDEeS (2022).
Déjà, il existe des laboratoires privés en essais non destructifs accessibles aux entreprises qui le souhaitent. Leurs employés tout comme ceux d’entreprises requérant ce genre de services peuvent suivre une formation offerte par nos experts en END. Des formations d’initiation en END ainsi que celles reconnues par RNCan sont dispensées via notre Centre en contrôle non destructif, le seul centre bilingue en essais non destructifs au Canada.
Groupe d’expertises – Les métaux et la transition énergétique
Des expertises sont bien présentes au Québec en ce qui concerne le domaine de la transition énergétique. D’ailleurs, la région de la Mauricie et de sa Rive-Sud, longeant le fleuve Saint-Laurent, est identifiée comme étant la Vallée de la transition énergétique.
Avec ses parcs industriels et ses 2 ports en eau profonde (Trois-Rivières et Bécancour), sans oublier ses accès routiers, ferroviaires et aéroportuaires, l’offre territoriale rejoint très bien les critères d’attraction et de rétention d’un territoire recherché par les entreprises innovantes de ce domaine.
Telle est la réalité de l’environnement régional où est situé le CMQ, qui a été inspiré pour l’une de ses orientations stratégiques dans la recherche appliquée. Selon les forces de leur tissu économique et des acteurs présents pour stimuler l’innovation, d’autres régions optent pour ce créneau prometteur. Une complémentarité de l’offre émerge.
Au Québec, les secteurs de la métallurgie et de la transformation des métaux doivent prendre leur place. Afin d’aider à votre réflexion, nous vous présentons trois exemples qui, nous souhaitons, pourront inspirer vos équipes ainsi que vos partenaires habituels impliqués dans vos projets d’innovation.
Volet – Allègement des transports
SAVIEZ-VOUS QUE… des experts du CMQ interviennent dans les projets ayant pour objectif l’allègement de composantes impliquées dans des véhicules ou équipements mobiles?
Les solutions alors retenues, de concert avec les priorités du client et les caractéristiques requises, ont permis de réduire de façon significative les coûts de déplacement de véhicule, tout en contribuant à diminuer l’empreinte de gaz à effet de serre (GES). Vous devinez que l’aluminium est le matériau de choix pour de tels projets!
Volet – Hydrogène
SAVIEZ-VOUS QUE… des experts du CMQ peuvent contribuer à la sécurité, la durabilité et l’intégrité des métaux destinés à des applications industrielles liées à l’hydrogène (pièces, équipements, procédés, etc.) ou destinés aux infrastructures de production, de stockage et de distribution de l’hydrogène?
Volet – Batteries
SAVIEZ-VOUS QUE… des experts du CMQ, en tant que métallurgistes reconnus par leurs pairs, comprennent et prédisent le comportement des métaux non seulement dans des structures imposantes, mais également dans l’utilisation d’une infime quantité d’un métal et de son potentiel d’interaction?
Grâce à ces connaissances, l’optimisation d’un procédé ou d’un alliage peut faire une différence dans le projet d’experts en électrochimie. C’est la valeur ajoutée dont il faut être… au courant!
Au service de l’industrie de l’aluminium
Consolidation de la capacité stratégique de développement de nouveaux alliages de haute performance
À Trois-Rivières, le 3 juin 2022, le gouvernement du Québec octroyait 11,19 millions de dollars au Cégep de Trois-Rivières et le gouvernement du Canada 1 million de dollars dans le projet d’acquisition d’une cellule de moulage semi‑solide (rhéomoulage) et d’un laminoir de prototypage destinés au Centre de métallurgie du Québec (CMQ), pour les projets de ses clients industriels.
« Avec ce nouveau laminoir, on va mettre l’aluminium d’ici en valeur. On pourra en transformer davantage, ce qui créera des retombées économiques importantes pour la population québécoise. C’est ce qu’on appelle une annonce gagnant-gagnant. » – Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie et de l’Innovation et ministre responsable du Développement économique régional
Cet appui financier est possible via le Programme de soutien aux organismes de recherche et d’innovation pour aménager un espace-usine et des laboratoires ainsi qu’une salle électrique afin d’alimenter les nouveaux équipements. Cette initiative s’inscrit dans la Stratégie québécoise de développement de l’aluminium (SQDA) et rejoint les objectifs de la Stratégie québécoise de recherche et d’investissement en innovation (SQRI2), tel que mentionné lors de l’annonce.
En plus de consolider ses activités de recherche dans la transformation de l’aluminium, ce projet permettra de répondre aux besoins de l’industrie en concevant de nouveaux alliages hautement performants. L’infrastructure est complétée à près de 60 % et accueillera, d’ici l’automne, les divers équipements. Pour qu’un tel projet voie le jour, des partenaires privés ont démontré qu’ils avaient besoin que cela se concrétise.
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Un peu d’histoire…
De la construction ayant débuté en 1938 à sa fermeture en 2008, l’usine de laminage d’aluminium du secteur Cap-de-la-Madeleine à Trois-Rivières a su se démarquer et braver le temps, malgré la concurrence de plus en plus féroce, à l’échelle internationale. Celle-ci a toutefois eu le dessus, et depuis 2008, plus de traces de laminage au Québec.
De constater que l’histoire « reprend du service » avec le projet du CMQ, en 2022, fait du bien non seulement pour la région, mais pour tout le Québec. – extraits de Le Nouvelliste numérique, auteure Brigitte Trahan, le 3 juin 2022.
Gheorghe Marin, le directeur général du CMQ, estime que ce projet pourrait, à terme, attirer des investisseurs au Québec pour la création d’un vrai laminoir. On ne veut pas juste développer un savoir-faire scientifique, plaide M. Marin. « On peut faire beaucoup de science avec un laminoir, mais on veut participer activement à créer une synergie avec l’UQTR et l’Université Laval pour développer un avenir industriel au Québec », a-t-il souligné.

Source : Fenn Torin (www.fenn-torin.com)
D’être un partenaire stratégique pour l’industrie de l’aluminium dans le développement de la 2e transformation de ce précieux métal, avec la base d’un redéploiement du laminage de retour au Québec, permettra d’utiliser davantage de produits laminés québécois. De plus, de stimuler encore plus la fabrication de nouveaux produits pour renforcer en nombre les entreprises de 3e et même de 4e transformations.
Tout un avantage stratégique que d’ajouter des couches au développement économique… grâce au laminage!