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par Alexandre d’Astous

L’architecte et chargé de projet à la SÉPAQ depuis 2019, Daniel Brisson, confirme l’intérêt de son organisation pour l’utilisation et l’intégration de l’aluminium pour les projets d’infrastructures dans ses différents parcs nationaux à travers le Québec, notamment dans la construction de belvédère.

La SÉPAQ a déjà réalisé des projets avec de l’aluminium, notamment une passerelle au Parc national de la Jacques-Cartier (installée en 1985), dans la MRC de la Jacques-Cartier à Québec. Déjà présent dans l’aménagement de certaines infrastructures de nos parcs nationaux, l’intérêt pour l’aluminium s’est accentué lors de la présence de M. Brisson à la dernière édition du concours Défi Structure-AL présenté par AluQuébec en septembre 2023. Un défi s’adressant aux élèves de tous les cycles de génie, d’architecture et de design du réseau universitaire du Québec. Au cours de ces quatre jours de défi, les étudiants sont invités à concevoir en équipe, un élément bâtit en y intégrant un pourcentage d’aluminium, tout en respectant les contraintes et besoins établis.

« Nous sommes ouverts à toutes les technologies pour pouvoir faire nos projets. L’aluminium fait définitivement partie des matériaux avec lesquels on travaille, que ce soit pour des passerelles ou des belvédères », indique M. Brisson, qui précise que l’aluminium a aussi été utilisé pour faire une passerelle au Parc national des Îles-de-Boucherville.

La Passerelle au Parc national de la Jacques-Cartier est un bel exemple de l’utilisation de l’aluminium dans un projet de la SÉPAQ. (Photo courtoisie AluQuébec Mario Fafard)

Les avantages de l’aluminium

« On utilise déjà l’aluminium, c’est un matériau qu’on connaît. Son utilisation est toujours envisagée pour les projets sur lesquels je travaille lorsque nous pouvons l’appliquer et l’envisager. C’est un matériau qui offre beaucoup de possibilités par sa configuration, son poids et la façon dont on peut l’utiliser. Son plus gros avantage est sûrement sa durabilité dans le temps. La passerelle au parc de la Jacques Cartier est là depuis plusieurs années et elle n’est pas usée ou altérer. Il faut refaire les bases de béton et la structure est toujours belle. C’est vraiment ce qui me séduit de l’aluminium », indique l’architecte à la SÉPAQ.

Photo : La durabilité et la résistance à la corrosion de l’aluminium sont démontrées sur la Passerelle au Parc national de la Jacques-Cartier. (Photo courtoisie AluQuébec Mario Fafard)

M. Brisson souligne que l’utilisation de l’aluminium est toujours envisagée pour les projets où il est impliqué, même s’il n’y a pas de politique formelle en ce sens au sein de l’organisation.

« La décision est prise selon le projet et son budget ainsi que ce que l’on souhaite réaliser. Il faut que ça cadre pour qu’on décide d’utiliser l’aluminium dans un projet. Comme tout matériau, que ce soit l’acier, le bois ou l’aluminium, il y a des avantages et des inconvénients. Il faut prendre en considération tous les éléments du projet et faire le choix du matériau le plus approprié ».

Défi Structure-AL

En septembre 2023, Daniel Brisson a assisté à la quatrième édition de l’événement. « J’ai passé la fin de semaine sur place en tant que client. Le projet sur lequel les participants devaient travailler était pour un des parcs dont je m’occupe, le Parc national d’Opémican (en Abitibi). Nous avons un sentier qui donne un super beau point de vue sur la rivière, mais qui n’est pas aménagé pour le moment. Le projet, c’était de faire un belvédère afin que les utilisateurs du sentier aient une vue sécuritaire ainsi qu’un abri pour pouvoir se relaxer ou prendre une collation ou un repas ».

L’aluminium a été choisi pour ce projet parce que le site n’est pas accessible avec de la machinerie. « Ça nous prenait un matériau léger, durable et modulaire pour fabriquer le belvédère. C’était un défi pour les participants, mais pour nous, c’est un projet réel qu’on aimerait réaliser dans les prochaines années. On veut vraiment aller de l’avant avec ce projet », assure M. Brisson.

Une belle expérience

Daniel Brisson a apprécié son expérience à la quatrième édition du Défi Structure-AL. « Ce fut vraiment une belle fin de semaine. Les participants sont très créatifs. Les discussions avec les étudiants, mais aussi avec les architectes et les ingénieurs sur place ont été enrichissantes. Chaque équipe a présenté son projet. Ils étaient tous différents. Ça nous apporte des idées, mais aussi des postes de réflexion. Ça nous pousse à nous demander comment on pourrait aménager ce projet. Nous travaillons présentement sur le financement du projet. Le belvédère va voir le jour dans les prochaines années ».

Le défi a donc été réalisé sur un vrai projet avec de véritables données et des contraintes réelles. Il est encore trop tôt pour avoir un calendrier de réalisation, mais M. Brisson signale qu’il a commencé à travailler de manière plus intense sur le projet au début janvier.

Un projet en élaboration

« Nous avons eu quelques rencontres de préparation du projet. Nous espérons pouvoir enclencher la réalisation des plans et devis cet été. On aimerait que la passerelle soit accessible à l’été 2025. Le projet a été monté avec l’aluminium. On va voir avec les ingénieurs s’il y a des contraintes de coût ou d’approvisionnement. C’est le matériau qu’on souhaite utiliser, mais on se doit de se poser toutes les questions pour le choix du matériau. C’est la même chose pour nos bâtiments. Il n’y a jamais d’automatisme pour l’utilisation du bois ou de l’acier. On fait toujours au mieux avec les données que nous avons », affirme M. Brisson.

Une piste cyclable au Parc du Bic

Ce n’est pas la première fois que les participants au Défi Structure-AL se penchaient sur un projet pour la SÉPAQ. En 2022, ils ont eu à réfléchir à l’élaboration d’une piste cyclable aérienne au Parc national du Bic afin de relier les deux sections de la Route Verte qui sillonne les berges du fleuve Saint-Laurent et qui représente une réelle problématique pour la SÉPAQ.

D’autres projets utilisant l’aluminium devraient se réaliser dans les prochaines années à la SÉPAQ.

Photo : L’aluminium est envisagé dans les projets menés par l’architecte Daniel Brisson, de la SÉPAQ. (Photo courtoisie AluQuébec Mario Fafard)