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Par nathalie ménard

AL13 s’est récemment permis une petite incursion dans le monde de l’aérospatiale… en compagnie de nulle autre que Farah Alibay, ingénieure en aérospatiale au Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA.

Nous le savons tous, l’aluminium est transversal et peut se retrouver dans divers secteurs d’activité. On pense entre autres aux matériaux avancés, aux domaines du médical et du pharmaceutique, et au bioalimentaire, pour ne nommer que ceux-là. Le Québec est d’ailleurs un milieu foisonnant de gens et d’entreprises créatives qui, sans cesse, développent de nouveaux produits, consolident le milieu de la production du métal gris et de sa transformation et donnent naissance à toute une panoplie de nouvelles entreprises innovantes intégrant l’aluminium.

Également présents dans l’industrie de l’aérospatiale, l’aluminium et ses alliages composent entre 50 % et 90 % des pièces formant les véhicules spatiaux, allant du corps des véhicules de navettes spatiales, à l’antenne télescopique, en passant par les réservoirs d’hydrogène, les pointes de fusées, les lanceurs et les stations orbitales et les éléments de fixation pour panneaux solaires. Le Québec est mondialement reconnu dans le domaine de l’aérospatiale. Plus de 43 000 emplois bien rémunérés gravitent dans quelque 240 entreprises. Les ventes de ce secteur, véritable moteur de croissance et de création de richesse pour le Québec, atteignent les 17,8 milliards de dollars.

Crédit photo : Yves Lapointe

« Dans l’espace, en ingénierie, lorsqu’on construit quelque chose, on analyse les mêmes choses que sur la terre. Donc, quand vient le temps de construire les roues d’un robot, on va regarder combien de temps cela va durer, dans quel environnement on va être, on va se préoccuper du poids; ce sont des éléments qui vont nous aider à faire le choix des matériaux ».

Curiosity. Perseverance. Ingenuity… Des missions spatiales, certes, mais aussi des mots qui vont, incontestablement, comme un gant à Farah Alibay, une jeune femme hors du commun. Au cours de son parcours, elle a connu les mêmes sentiments qu’un chef d’entreprise qui se lance en affaires : un rêve, des hésitations, des doutes, ne pas se sentir à sa place, la différence, les échecs, etc. Tout comme eux, Farah Alibay a toujours eu pour principe de ne jamais lâcher prise et d’abattre les barrières pour avancer toujours plus loin.

Tirée de son livre Mon année martienne, la citation suivante livre un message fort pour tous : « Pour faire des choses inédites et extraordinaires, il faut de l’imagination et de la créativité, croire à l’impossible et travailler fort pour déjouer les obstacles et réussir ». Telle est la recette de la réussite préconisée par l’ingénieure. « Ça vient de ma curiosité, du travail, de mon imagination ». Selon Farah, il faut beaucoup d’imagination et de créativité, dans les domaines de la physique et de l’ingénierie, pour faire toutes ces choses sur terre ou ailleurs.

« Un rêve, un but » tel est le mantra que s’est donné, dès son jeune âge, Farah Alibay : « On peut se rendre où l’on veut quand on a un rêve et un but ». Le sien, l’espace, l’exploration spatiale et être ingénieure en aérospatiale à la NASA.

Crédit photo : Yves Lapointe

Le cheminement de Farah Alibay et de sa fantastique carrière pourrait, à première vue, sembler facile, tout tracé, mais bien des embûches se sont présentées sur sa route. Que ce soit le racisme dont elle a fait l’objet à différents moments de sa vie, ou encore le fait d’être une femme en science, dans un monde encore dominé par les hommes, elle a tracé sa voie, sans rien laisser au hasard grâce à sa volonté de fer et l’intention d’aller bien plus loin que les nuages…

« Je pense que je n’aurais rien changé à mon parcours. C’est sûr qu’il y a eu des moments difficiles, peut-être qu’il y a eu des erreurs, peut-être qu’il y a eu de mauvaises décisions. Je suis qui je suis maintenant, à cause de ces erreurs, ces difficultés-là. On ne peut pas changer le passé, parce qu’on ne sait jamais comment cela affecte notre futur. Je ne changerais rien. C’est sûr qu’il y a eu des moments moins faciles que d’autres, mais c’est ce qui crée une force de caractère ».

Têtue et tenace, cette belle jeune femme aux cheveux rouges, rouge comme la planète Mars, s’est donné comme objectif de véhiculer un message de persévérance auprès de la jeunesse, des filles en particulier, afin de les inciter à rêver grand. Comme lui ont souvent répété ses parents, « pour s’ouvrir les portes soi-même, il faut être la meilleure, il faut que tu te différencies des autres, parce que c’est comme ça que tu vas être capable de réussir ».

« Mon meilleur conseil pour les jeunes, c’est de ne pas se laisser dire non. D’oser rêver grand, d’oser suivre ses rêves et quand les échecs arrivent, de ne pas oublier que tout le monde passe par des échecs, que ça arrive des non et des moments où on ne réussit pas, de se relever et de réessayer ».

Une force de la nature forgée par une passion!

À l’adolescence, sa famille quitte le Québec pour Manchester en Angleterre. De nouveaux défis s’offrent à Farah Alibay, mais le rêve demeure et se rapproche un peu plus à chacune des étapes franchies. Elle fréquentera l’Université de Cambridge jusqu’à sa maîtrise. Puis à l’occasion d’un stage aux États-Unis, elle entrera au Massachusetts Institute of Technology (MIT) pour y compléter un doctorat, dont la thèse portera sur l’Évaluation de systèmes multivéhicules pour l’exploration des corps planétaires du système solaire.

Depuis, 2014, Farah Alibay vit son rêve spatial intensément au Jet Propulsion Laboratory (JPL). Entre 2014 et 2016, elle avait la charge de la mission Mars Cube One, en compagnonnage avec celle d’InSight comme ingénieure en systèmes de charge utile sur cette mission, dont le vaisseau spatial robotique a été lancé en mai 2018, avec pour objectif l’étude de la croute, du manteau et du noyau de la planète Mars. En préparation du lancement, Farah Alibay avait la responsabilité de l’intégration et des tests destinés à tous les instruments du vaisseau.

Marie-Isabelle Farinas, membre du Conseil d’administration du CQRDA et Directrice du module d’ingénierie du Département des Sciences Appliquées de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) était présente pour l’entrevue. Crédit photo : Yves Lapointe

La mission Mars 2020 visait, pour sa part, 5 objectifs, soit l’exploration d’un environnement susceptible d’avoir accueilli la vie, l’observation aussi des indices de signatures d’origine biologique dans certains sites préalablement identifiés, de même que la collecte d’échantillons de sol martien, dans un contexte géologique précis en vue de ramener le tout sur Terre, à l’occasion d’une future mission. Des tests technologiques seront aussi réalisés pour l’analyse des conditions régnant à la surface de Mars, afin de préparer les futures missions habitées en sol martien. Enfin, la morphologie et la taille de la poussière seront déterminées pour comprendre son incidence sur les opérations à la surface de Mars, de même que la santé des astronautes.

Loin d’être terminée, la mission Perseverance devrait être encore là pour de nombreuses années : « Tant qu’on pourra l’opérer. Ce sont des missions qui peuvent durer des décennies ». D’ailleurs, elle mentionne que la mission Curiosity, qui est sur Mars depuis maintenant 11 ans, n’est pas à la veille de finir non plus.

« Récemment, ma plus grande fierté, c’était de faire partie de l’équipe Ingenuity qui a fait le vol contrôlé sur une autre planète. Surtout ce premier vol et faire partie de l’équipe qui a marqué l’histoire de l’aéronautique sur Mars. Sur le plan professionnel, c’est ma plus grande fierté. »

Bien que Farah Alibay ne soit plus associée à cette mission, elle garde un œil attentif sur les résultats obtenus. Elle travaille actuellement sur une nouvelle mission, un télescope en infrarouge SPHEREx, qui devrait être lancé en orbite de la terre, au début de 2025 pour étudier notre univers et cartographier le ciel, en plus d’étudier les valeurs d’expansion du début de l’univers. « J’explore l’espace à travers mes robots et je me suis retrouvée dans mon domaine à cause de mon rêve d’enfance d’être astronaute ». Ce même rêve pourrait éventuellement la mener au cœur même de l’action : « On ne sait jamais. Peut-être qu’un jour on va me laisser y aller », déclare-t-elle tout sourire.

Une femme forte assurément

« Dans ma vie, je me suis entourée de beaux modèles, de femmes qui sortent du moule, des femmes extraordinaires qui ont ouvert la voie dans mon domaine, les Sally Ride, Mae Jemison et Julie Payette ». Elle rappelle d’ailleurs son enfance à Joliette, ses origines de fille d’immigrants, cette différence qu’elle qualifiait de faiblesse. « Cela a beaucoup marqué mon enfance ». Mais cette différence lui a donné ce caractère fort qui lui a donné la force de s’intégrer dans le milieu de l’aérospatiale, en ingénierie, ou seulement 22 % de femmes se retrouvent. « En grandissant, J’ai appris à vivre la différence. Quand on est jeune, la différence est difficile à vivre ». Mais avec l’apprentissage, en grandissant, cela lui aura permis de prendre cette différence et cette force d’avoir vécu tout cela pour s’intégrer dans un milieu dominé par les hommes où bien peu de femmes racisées sont présentes. « Il n’y a pas grand monde qui me ressemble dans mon domaine. À Los Angeles où je vis, c’est une ville multiculturelle, mais dans le domaine de l’aérospatiale, on se retrouve encore avec bien peu de femmes, tout au plus 5 % de femmes racisées. J’ai appris, étant jeune, à vivre à travers la différence, à ne pas m’excuser pour qui je suis, à forcer les gens autour de moi à s’adapter à moi. Maintenant, d’être moi-même, de vivre toutes mes couleurs, ça m’apporte beaucoup de choses. Ça m’aide, dans mon travail, à ne pas m’inquiéter et à être moi-même. Je crois que je suis, moi aussi, une femme forte », dit-elle en riant.

Ludiquement parlant, Farah Alibay aime la chanteuse Taylor Swift, une femme forte comme elle. Et bien qu’elle aime lire, elle manque de temps pour le faire.

Crédit photo : Yves Lapointe

Comme nous le mentionnions plus tôt, la persévérance sied très bien à Farah Alibay. Tout son parcours a été sous le signe de la ténacité, d’une grande capacité à s’adapter à toutes ces situations. « Je dis toujours que je suis vraiment très têtue ». Avec humour, elle me demande si c’est synonyme de persévérance… « Lorsque l’on a un grand rêve, ça permet de te relever quand les choses sont difficiles, de réessayer et à repousser les difficultés. J’ai toujours eu ce grand rêve d’explorer, de travailler dans l’espace ». Elle avoue qu’il y a eu beaucoup d’échecs, mais qu’elle est la fille qui refuse qu’on lui dise non. « Quand on me dit non, j’ai tendance à ne pas laisser les gens me dire non. Est-ce un vrai non ou peut-être que c’est un oui? C’est peut-être une force intérieure… Ma mère dirait plutôt que je suis vraiment têtue. Et quand je veux vraiment quelque chose, ça va arriver ».

Elle tient d’ailleurs ce discours aux nombreux jeunes qu’elle rencontre. « Quand on a un rêve et que c’est ce que l’on veut faire, ça vaut la peine de pousser et de réessayer jusqu’à ce que les portes s’ouvrent ». Elle constate que cette attitude fait aussi partie du tempérament des entrepreneurs, leur permettant ainsi d’évoluer dans leurs secteurs d’activités. Quant à elle, cet aspect n’est pas venu naturellement, bien que l’on pourrait penser le contraire, tant elle semble à l’aise. « J’ai toujours été une personne gênée, j’ai développé cela au fil des années ».

Depuis Mars 2020, le nom de Farah Alibay est maintenant associé à une expertise qui l’a menée à différents projets. « Je veux qu’on retienne de moi ma passion pour ce que je fais. D’être capable de vivre son rêve tous les jours, d’être passionné par ce que l’on fait, je pense que c’est un sentiment qui s’applique à n’importe quel métier. C’est tellement un privilège de pouvoir vivre cela. C’est ce que je veux, que les gens soient inspirés à vivre leur propre rêve et se sentir comme moi, à tous les jours quand je rentre au travail », nous a révélé cette dynamique jeune femme.

Pour l’avenir, Farah se dit surprise de ce que chaque année lui apporte. S’est-elle amusée? A-t-elle appris de nouvelles choses? A-t-elle progressé? Bref, que ce soit sur le plan professionnel ou personnel, les conférences qu’elle donne et même les projets personnels sur lesquels elle travaille ou encore les projets de recherche, les positions qu’elle prend, elle est, en ce moment, fort occupée de tous les côtés. Il est toutefois assuré que Farah Alibay fera encore parler d’elle dans l’avenir.

« Ce qui me tient le plus à cœur, c’est de continuer à m’amuser. D’avoir de la joie de vivre et lorsque je la perds, parce que cela arrive, j’essaie de me ressourcer et de la retrouver. Ce qui est le plus important pour moi, c’est de prendre soin de moi, des gens autour de moi pour voir un peu la vie en rose. C’est ma famille qui m’a formée. Ce sont leurs valeurs qui m’ont permis de me rendre où j’en suis aujourd’hui, les sacrifices que mes grands-parents et arrière-grands-parents ont faits pour nous, sans même que l’on soit encore nés. On est très proche dans ma famille, C’est mon système de support et ils feraient tout pour moi. Mon père et moi discutons parfois d’ingénierie, mais nous adorons cuisiner ensemble et parler de bien d’autres choses que du travail ».

Femmes et science

« On a beaucoup progressé, mais il y a encore beaucoup à faire. Quand j’étais jeune, ce n’était pas beaucoup encouragé qu’une jeune fille fasse un métier en science ou en ingénierie. On me disait souvent que ce n’était pas un métier pour les femmes ou que je ne pourrais même pas avoir d’enfants, que cela serait difficile de percer dans ces domaines. Ce n’était pas encouragé. C’était même découragé ».

Selon elle, la société a beaucoup changé depuis, mais il y a encore à faire. En science, les filles se désintéressent très jeunes. « Cela vient peut-être de la manière dont la société présente ces domaines, mais il faut aussi regarder comment on enseigne la science. Ce qui se passe, c’est que les jeunes vivent souvent des échecs, puis ils débarquent, que ce soit à la fin du primaire ou au début du secondaire, c’est à peu près à cet âge-là que cela arrive chez les filles, qu’elles vivent des échecs et se disent que c’est trop difficile pour elles et qu’elles vont faire autre chose. Au lieu de cela, il faudrait peut-être évaluer comment on enseigne la science et qu’on essaie de garder l’intérêt des jeunes plus longtemps. Si on était capable de passer à travers cette période où l’intérêt pour la science est perdu, pas juste pour les filles, mais pour tout le monde en général, ce serait beau d’avoir plus de gens intéressés à la science, même s’ils ne se retrouvent pas dans ces domaines-là ».

« Il faut apprendre à mieux communiquer la science, à mieux enseigner la science pour que les gens gardent un intérêt ».

L’innovation et le travail collaboratif sont tout aussi importants, dans le domaine de l’aluminium que pour celui de l’aérospatiale. Important également pour le gouvernement du Québec, afin d’améliorer la société et l’économie québécoises. « L’innovation, c’est un peu la description de l’humanité. On ne veut pas rester de manière statique à un endroit. On se pousse toujours, en tant qu’humain à se dépasser, à changer, à améliorer le monde et à rendre la vie plus facile aux gens, que ce soit depuis le tout début de l’humanité jusqu’à maintenant ».

« Pour moi l’innovation, c’est une partie essentielle de notre société et cela fait partie de nous, en tant qu’humain. C’est comme ça qu’on avance et qu’on continue à améliorer le monde autour de nous. C’est un grand mot qui fait parfois peur aux gens, mais l’innovation, ça vient avec les changements, pour pousser nos connaissances ».

Encore un tabou

La pandémie a mis en lumière la question de l’anxiété et de la santé mentale. Farah Alibay en a fait son cheval de bataille. « Comme tout le monde, j’ai moi-même eu des difficultés avec ma santé mentale, que ce soit en grandissant ou même maintenant, parce qu’il y a des moments qui sont plus difficiles que d’autres. C’est important d’en parler. On pense que les gens qui réussissent, tout va bien pour eux et dans 99 % du temps, tout va bien, mais, pour ma part, j’en vis du stress, surtout dans un domaine demandant. C’est important aussi de comprendre qu’on peut aller chercher de l’aide, de la même manière qu’on s’occupe de son corps en allant chez le médecin quand quelque chose ne va pas. C’est important d’aller chercher une oreille pour nous écouter quand on passe un moment difficile ».

« Tout le monde, à un moment ou l’autre de leur vie, a peut-être besoin d’aide. Tout le monde vit de l’anxiété, tout le monde vit du stress. Pour moi, c’était important d’en parler dans mon livre, pour aider les personnes et les jeunes qui le lisent et qui n’osent pas parler des problèmes qu’ils vivent, de partager cela ».

L’équipe du CQRDA (Raphaëlle Prévost Côté, coordonnatrice des programmes, Nathalie Ménard, adjointe exécutive, Gilles Déry, président-directeur général, et Monique Marquis, directrice des finances et de l’administration) s’est déplacée à l’Hôtel Delta de Saguenay pour faire la connaissance de Farah Alibay, le 4 mai dernier. Crédit photo : Yves Lapointe

Redonner à la communauté

« Maintenant que je suis dans un environnement où je me suis épanouie, que j’adore ce que je fais et où je me suis très bien établie dans mon domaine, c’est important de redonner. Je reconnais que j’ai eu de grands privilèges en grandissant. Nos parents se sont bien occupés de nous. C’est un privilège. Et maintenant que je suis là où je suis rendue, la réussite, c’est d’amener d’autres personnes avec soi. Ce n’est pas une réussite individuelle, ça ne sert à rien dans une société et c’est pour cela que je redonne, que ce soit dans des organisations locales, des conférences dans des écoles, pour amener des gens dans ma réussite, les élever avec moi, pour les encourager, eux, à suivre leurs rêves aussi. Ça devient un peu un devoir que je m’impose, mais c’est ma manière de redonner à la société qui m’a tant donnée elle-même ». Farah s’implique, entre autres, auprès de Big Brother – Big Sister à L. A. et trouve encore du temps, dans son agenda bien chargé, pour du bénévolat dans des camps spatiaux, en plus de soutenir la communauté LGBT2Q+.

Équité, diversité et inclusion (ÉDI)

« Je me retrouve dans un domaine où la diversité est peu présente. C’est prouvé et démontré, à quel point la créativité et le travail en équipe sont importants. Lorsque je crée une équipe, je ne veux pas 5 Farah qui vont dire la même chose. Je veux 5 personnes différentes qui ont une expérience de vie différente, qui amènent quelque chose de différent à la table. Et cela vient avec de la diversité. Des équipes homogènes, ça avance plus vite, mais des équipes diversifiées, ça va plus loin pour relever de plus grands défis et répondre à de grandes questions. L’inclusion, c’est d’offrir un environnement pour que les gens puissent se présenter en étant eux-mêmes ». Selon elle, un environnement inclusif est un bénéfice direct pour une compagnie.

« L’inclusion, c’est d’avoir un environnement inclusif qui permet aux gens de pouvoir venir travailler, d’être à 100 % eux-mêmes, se sentir confortables et se concentrer sur les grands défis au lieu d’avoir à s’inquiéter de ce que les gens pensent. La diversité, c’est toutes sortes de choses, toutes nos différences, toutes ces choses que l’on amène et qui sont uniques. L’important, c’est de célébrer ces différences ».

Farah Alibay est une jeune femme tout simplement inspirante et allumée à maints égards. Notre rencontre, où assistait l’équipe du CQRDA, a été un moment privilégié pour nous.

Je vous invite donc à prendre un temps pour lire le livre de Farah Alibay, Mon année martienne. Vous y découvrirez une jeune femme fantastique, dont le message stimulant et encourageant s’adresse à tous.

Visionnez l’entrevue sur YouTube :