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par jonathan thibeault

 

En mettant sur pied la campagne « PAS DE MÉTAL, PAS DE  », le Comité sectoriel de main-d’œuvre de la métallurgie du Québec (CSMO-M) et le Comité sectoriel de la main-d’œuvre dans la fabrication métallique industrielle (PERFORM) visent à mieux faire connaître le secteur de la métallurgie au grand public et à sensibiliser les différentes clientèles de la relève aux métiers et aux professions qu’offre le secteur métallurgique. Par différentes actions, notamment un jeu interactif et une plateforme Web informative, le CSMO-M et ses partenaires comptent utiliser cette campagne pour inciter les jeunes à s’intéresser au domaine et ainsi les amener à considérer la métallurgie dans leur choix de carrière.

Sarah Bouchard est chargée de projets au CSMO-M.

Sarah Bouchard est chargée de projets au CSMO-M. Elle raconte que l’industrie du métal occupe une place importante dans notre quotidien, ne serait-ce que dans le fait que le fonctionnement de plusieurs objets est de plus en plus numérique. « L’idée, c’est de dire qu’il y a de belles choses, grandes et petites, qui se font au Québec. Ça semble parfois éloigné, mais la métallurgie, c’est loin d’être l’image du forgeron et, au Québec, des milliers d’emplois sont nécessaires pour les trois créneaux : primaire, secondaire et tertiaire. » De manière plus concrète, on peut résumer que ce secteur d’activité couvre la majorité des besoins.  « Pas de métal, pas d’Internet. Pas de métal, pas de jeux vidéos. Pas de métal, pas de piles. Pas de métal, pas de prothèses médicales… », est-il inscrit sur le site Internet de la campagne de sensibilisation.

Page Facebook de Pas de métal, pas de

Jeu interactif

Réparti en deux volets, soit les métaux et les professions, un jeu interactif a été développé, histoire de permettre d’élargir les connaissances et de déboulonner certains mythes. « Le concept vise à rendre le jeu à la fois pertinent et ludique. La balance entre ce qui est drôle, historique et scientifique. La métallurgie a un gros aspect scientifique. Tout le savoir-faire québécois est reconnu à l’international. Comment peut-on s’assurer de faire reconnaître ça et que ça se reflète au Québec. Au fond, avoir une fierté pour notre filière de la métallurgie et s’y intéresser », explique la chargée de projets, qui suggère l’utilisation du jeu interactif lors de réunions familiales notamment. « Il peut être un très bon jeu-questionnaire pour permettre d’occuper des soupers de famille et de tester ses connaissances », indique-t-elle.

Démystifier la profession

L’initiative « PAS DE MÉTAL, PAS DE » se veut aussi un outil destiné aux partenaires et aux joueurs de l’industrie. Ces derniers ont la latitude d’utiliser les outils mis à leur disposition, mais ils peuvent aussi en développer. À titre d’exemple, le CSMO-M, en partenariat avec la Table ad hoc de concertation en adéquation formation-emploi dans la filière de l’aluminium a produit la version « Pas d’aluminium, pas de… » pour parler des enjeux sectoriels. « Cet ajout a permis de développer des contenus plus poussés sur l’aluminium. Le but est que tous les partenaires qui contribuent à la campagne participent aux cartes du jeu interactif notamment.

Photo : Courtoisie

Tout le monde trouve son compte et peut s’approprier l’idée pour qu’elle soit propulsée », souligne Mme Bouchard. « Chaque métier, poste ou profession en métallurgie a sa valeur ajoutée. Il y a des besoins dans le secteur. Lorsqu’on pense à l’avenir, on ne se cachera pas qu’il y a un contexte particulier. On a la chance au Québec de rendre le domaine plus durable et plus vert. Il y a un besoin de relève pour l’avenir. Il y a beaucoup de RD qui se fait. La campagne se veut une invitation destinée à la relève afin de faire partie de ces solutions-là. Rien de mieux que d’apporter des idées pour opérer ces changements. Et il faut se rappeler que ce n’est pas demain qu’on arrêtera de se servir des métaux », mentionne-t-elle.

Bien que plusieurs régions accueillent de nombreux joueurs du secteur, il n’en demeure pas moins qu’il y a encore une méconnaissance du rôle des entreprises et des emplois qu’elles génèrent. « À tort ou à raison, on peut croire que, si une région possède de nombreuses usines, sa population pourrait connaître davantage la portée, le savoir-faire et les emplois générés; cependant, il ne s’agit que de perceptions. C’est là que les efforts de l’initiative peuvent porter fruit. C’est en informant et en sensibilisant la population qu’on peut atteindre nos objectifs », fait savoir la chargée de projets du CSMO-M.

Du numérique au terrain

Bien que « PAS DE MÉTAL, PAS DE » ait été déployé numériquement au plus fort de la pandémie, Sarah Bouchard souligne que l’idée est là pour rester et que des initiatives sur le terrain peuvent émerger afin de propulser davantage le message auprès du public cible. « Dans les volets qu’on développe, il y a une offensive terrain. Dans le fond, le milieu numérique peut ouvrir ou amorcer un dialogue. Ce médium a déjà engendré un engouement intéressant. Par contre, c’est bien de poursuivre et d’aller à la rencontre des gens. À partir de ce moment-là, ce n’est pas le CSMO-M, mais nos partenaires qui ont un rôle à jouer. Ils ont le loisir d’utiliser la campagne et ses contenus pour travailler autour de ça et permettre une meilleure attractivité », conclut-elle.