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Par alexandre d’astous

La fonderie l’Atelier du bronze, d’Inverness au Centre-du-Québec, est unique, car elle se spécialise dans le moulage et la fabrication de sculptures de divers métaux, dont l’aluminium, pour une clientèle majoritairement formée d’artistes de partout au Québec.

C’est en 1989 que Denis Gagnon a lancé l’entreprise. Aujourd’hui, les enfants du fondateur, Pierre-André, Jean-François et Marilène sont actionnaires à parts égales. « Nous avons commencé tout petits, au début pour le plaisir, et nous avons grandi graduellement, uniquement par le bouche-à-oreille que les artistes ont fait; maintenant, nous avons une clientèle très bien établie et provenant de partout au Québec. Nous n’avons pas besoin de faire de publicité », indique Pierre-André Gagnon.

Les fils du fondateur sont impliqués dans la gestion de l’entreprise depuis plusieurs années.

« Nous avons une clientèle fidèle composée d’artistes, de municipalités et d’entreprises qui nous contactent directement pour nous présenter leurs projets et leurs besoins. Les artistes sont devenus nos amis au fil du temps. Ils viennent ici et ils peuvent assister à l’ensemble du processus de fabrication. Nous avons aussi des demandes de villes ou d’entreprises qui veulent avoir, par exemple, la statue d’un personnage historique pour souligner un anniversaire ou bien des entreprises voulant rendre un hommage à leur fondateur ou à un dirigeant avec un buste sculpté par exemple », ajoute M. Gagnon.

Une grande variété de sculptures

« Nous avons conçu une grande variété de sculptures, d’œuvres miniatures, tenant dans une main, à des monuments comme les sculptures de joueurs de hockey, exposées devant le Centre Bell à Montréal. Nous en avons installé quelques-unes aussi en face du Centre Vidéotron à Québec ou encore au Parlement », précise le coactionnaire. Pierre-André et Marilène œuvrent davantage dans le secteur fonderie, tandis que Jean-François s’occupe de la partie fabrication, ce qui comprend la transformation du métal en feuilles et l’usinage de tous les assemblages nécessaires à la production d’une œuvre d’art. « Je m’occupe des projets qui sont en fonderie. On travaille en étroite collaboration avec les artistes. Lorsqu’ils ont un projet en tête, ils viennent nous voir avec leur idée et nous allons développer le projet ensemble avec les meilleures techniques utilisables. Que l’on parle d’aluminium ou d’autres métaux, la technique est la même », mentionne M. Gagnon.

Les avantages de l’aluminium

L’entreprise travaille uniquement avec du métal, soit l’aluminium, le bronze, l’acier ou le cuivre.

« Pour des pièces qui doivent être peintes, le bronze est plus dispendieux, alors vaut mieux y aller avec de l’aluminium, qui en plus est trois fois plus léger que le bronze, ce qui est un avantage considérable pour des pièces suspendues dans les œuvres d’art public ou pour des accrochages muraux », explique Pierre-André Gagnon.

Réal « Buddy » Cloutier, maquette de l’œuvre de Jean-Robert Drouillard en hommage à Réal Cloutier, Place Jean-Béliveau, Québec 2021.

Les métaux arrivent à l’usine en lingots. « L’alliage est déjà pré- paré contrairement aux grosses fonderies industrielles qui font elles-mêmes leur alliage. Nous utilisons la technique de la cire perdue pour faire fondre l’alliage, alors que plusieurs fonderies utilisent la technique au sable. Les artistes peuvent travailler leurs sculptures au départ avec n’importe quelle matière, que ce soit le plâtre, le bois, la cire, le métal ou l’argile. Nous préparons un moule en silicone pour cette pièce et, dans le moule en silicone, nous faisons une copie de cire. C’est le point de départ pour la technique de fonderie de la cire perdue. Sur cette cire, on va faire un moule de céramique dans lequel on va couler le métal. Les monuments de plus grandes envergures sont coulés en section qui vont par la suite être ressoudées pour former une œuvre », explique M. Gagnon.

L’entreprise opère également la Galerie d’art Denis Gagnon, qui expose une centaine d’œuvres fabriquées sur place, depuis plusieurs années, ainsi que quelques œuvres en consignation.

Briser la glace, œuvre d’Eric Lapointe, Place Jean-Béliveau, Québec, 2018.

Des clients à la grandeur du Québec

Les métaux arrivent à l’usine en lingots. « L’alliage est déjà préparé contrairement aux grosses fonderies industrielles qui font elles-mêmes leur alliage. Nous utilisons la technique de la cire perdue pour faire fondre l’alliage, alors que plusieurs fonderies utilisent la technique au sable. Les artistes peuvent travailler leurs sculptures au départ avec n’importe quelle matière, que ce soit le plâtre, le bois, la cire, le métal ou l’argile. Nous préparons un moule en silicone pour cette pièce et, dans le moule en silicone, nous faisons une copie de cire. C’est le point de départ pour la technique de fonderie de la cire perdue. Sur

L’entreprise se déplace à la grandeur du Québec pour aller à la rencontre de clients. « Beaucoup d’artistes sont à Montréal ou à Québec, ce qui fait qu’on se déplace assez régulièrement pour aller les voir et développer des projets ensemble. Il arrive aussi que les artistes viennent ici. C’est un bel endroit Inverness. Les gens de Montréal viennent ici en vacances pour travailler sur leurs pièces. Nous avons un petit loft qu’on prête aux artistes gratuitement pour venir y travailler ».

La fonderie l’Atelier du bronze emploie 24 personnes. L’entreprise se démarque par son implication à bien vouloir développer un projet et à trouver des solutions pour réaliser les idées des artistes.

« C’est de prendre en charge et de bien accompagner les clients. Ce n’est pas comme dans une fonderie industrielle. Nous ouvrons nos portes aux artistes qui sont presque tous des amis », souligne M. Gagnon.

L’entreprise a procédé à un agrandissement de sa fonderie l’an dernier, ce qui lui permet d’avoir de plus gros équipements, de couler de gros monuments en moins de morceaux et de faire de plus gros moules. Un agrandissement est prévu cette année du côté des installations réservées à la fabrication.